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Interview: 200e AVR Puma

Description

La Puma 3, est la dernière génération Puma en date. Cette arracheuse à quatre rangs est déjà  la 200e Puma à prendre le chemin des champs. Elle est prête la championne qu’elle est aujourd’hui. À l’instar de toutes les autres technologies, les années l’ont encore fait évoluer, tant intérieurement qu’extérieurement.

Steven Paesschesoone, R&D Manager et concepteur de la série Puma, nous plonge dans son histoire.

Quand a commencé à germer le concept de cette automotrice à quatre rangs ?

L’automotrice à quatre rangs a fait son apparition dans les années 1970. AVR avait monté une arracheuse de pommes de terre sur un châssis automotrice à betteraves du constructeur »  Moreau ». Un kit afin d’arracher tant les pommes de terre que les betteraves. Mais, passer des pommes de terre aux betteraves prenait, en effet, trop de temps de montage.

Dans le cadre de notre mission « engranger plus de produits vendables, tout en fournissant moins d’efforts », nous avons commencé à réfléchir à des solutions possibles. Nous avons très vite abouti au concept de l’automotrice à quatre rangs.

L’investissement de base est certes un peu plus élevé, mais il est rapidement récupéré. Dans un premier temps, le salaire par hectare du chauffeur diminue avec les 4 rangs d’Avr Puma. Ensuite,  la machine à quatre rangs arrive sur le champ  n’écrase rien à l’ouverture des champs. Tout ce qui se trouve sur la largeur de plantation est arraché en un seul premier passage. Egalement une trémie tampon de huit tonnes, un gain de temps non négligeable. Tout cela réduit aussi la consommation de carburant par hectare. Il vous faut donc moins de ressources à l’hectare avec un rendement supérieur.

Mais la Puma actuelle n’a pas été conçu en un jour. Qui sont ses prédécesseurs ?

En effet. La Puma 3 est le 7e modèle d’arracheuse à quatre rangs chez Avr en quarante ans d’expériences.

Pendant la phase initiale, nous collaborions avec la firme française Moreau qui fabriquait aussi des arracheuses pour les betteraves.

L’évolution de la machine s’est poursuivie à la fin des années 80 avec la firme néerlandaise Riecam. Riecam fabriquait à l’époque le châssis rouge avec le moteur et AVR y montait l’arracheuse, reconnaissable à ses pièces vert clair.

Ensuite est venue la version RWD300S, elle aussi le fruit d’une collaboration entre AVR et Riecam.

Enfin, son successeur fut le Solanum, vers 1997. Cette série fut la première entièrement conçue et développée par AVR.

La série Puma, lancée en 2006, en est à sa troisième génération : Puma, Puma+ et Puma 3. La principale différence entre la Puma et le Solanum réside dans l’élargissement du canal de nettoyage. Les tapis (de tamisage) recouvrent maintenant toute la largeur des roues et ne passent plus entre les roues. Le grand avantage de cette modification est la forte augmentation de la capacité de nettoyage.

Avec la Puma +, nous sommes passés d’un entraînement à chaîne à un entraînement direct hydraulique des tapis de tamisage. La largeur des pneus arrière a également été portée de 710 à 900 mm.

Enfin, nous avons monté sur la Puma 3 des roues avant et arrière de dimensions supérieures et l’avons équipée de pneus arrière ultraflex. Un plus grand angle de braquage à l’avant et à l’arrière, un nouveau moteur Stage 4 Volvo Ad Blue, des pompes Bosch Rexroth caractérisent aussi la machine. Pour accroître encore la capacité de nettoyage, la largeur de la table à rouleaux et du tapis à tétines a été revue à la hausse. Unique en son genre, le système » Avr Varioweb » assure un nettoyage flexible et variable durant l’arrachage.

Pourquoi travailler avec une Puma 3 ?

Nous avons conçu ces Puma pour offrir à l’utilisateur une machine très robuste, fiable, simple à manier et à conduire. Elle doit pouvoir arracher en toutes  saisons d’arrachages, point. C’est une valeur essentielle à nos yeux.

Si l’un des capteurs venait à faiblir ou un câble à se rompre, la machine poursuivra l’arrachage grâce à un certain nombre de systèmes de secours intégrés. 

Lors de la conception de la machine, nous avons pris comme base une poutre de châssis centrale sur laquelle le reste de l’arracheuse vient se fixer, à l’image de la chair et des os sur la colonne vertébrale. Grâce à ce montage simple, la machine gagne en robustesse, flexibilité,  accessibilité, ce qui facilite aussi son entretien.

Le pilotage a lui aussi été très étudié pour assurer une prise en main rapide, sans mode d’emploi interminable.

Cela ressemble à une énumération des avantages, mais il s’agit bel et bien d’un résumé des réactions entendues sur le terrain des utilisateurs  finaux, et ce retour  fait plaisir à entendre.

Combien de personnes sont impliquées dans la conception d’une Puma ?

Je dessine le concept avec mes collègues du département R&D, responsables de la conception AVR. Ma collègue Joke Cambie et son équipe développent le réseau hydraulique et ses commandes avec l’aide de logiciels. D’autres collègues approfondissent la conception mécanique. Citons aussi parmi les autres parties prenantes les représentants, chargés de relayer les expériences des utilisateurs. Les magasiniers au contact des acheteurs qui commandent les pièces et à la production pour le montage des machines.  Dernière étape : la machine est testée dans un lieu spécifique chez AVR  et ensuite sera  homologuée avant d’être livrée au client. Tous les départements participent donc à sa conception.

Auriez-vous une anecdote amusante à raconter sur la Puma ?

J’en ai même trois :

  • Je travaille chez AVR depuis 25 ans, et cette arracheuse à quatre rangs est le septième modèle que je conçois.
  • Une de nos fiertés est l’apparition à l’écran en 2013 de la Puma dans la série télévisée flamande « Eigen Kweek ». Elle n’est pas passée inaperçue en Belgique  pour de nombreux clients qui partagent notre fierté.
  • Le fait que la 200e Puma prenne cette année le chemin des champs est pour moi un signe de la confiance que le marché nous témoigne et à notre automotrice à quatre rangs PUMA3.

Je peux donc conclure en disant que je continuerai avec beaucoup de plaisir à développer cette machine AVR avec mes collègues, selon les besoins du marché !

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